dimanche, décembre 30, 2012

2030 Megatrends & Monthy Python's view on creativity

- Un rapport intéressant sur les grands tendances et ruptures d'ici 2030. A lire !
- John Cleese sur la créativité. Brillant.
   A 10:20, une tirade très intéressante sur les raisons pour lesquelles les enjeux de long terme on du mal à se faire leur place dans le débat politique.
  A 20:00-22:00, un passage brillant sur pourquoi un style de management trop incisif tue la créativité.


mercredi, décembre 12, 2012

Pour une approche stratégique de la fiscalité

Dans le rapport EU Unlimited nous plaidons pour une approche plus stratégique de la fiscalité, consistant à épuiser en priorité les taxes "intelligentes" avant d'augmenter celles qui peuvent nuire à l'activité économique et/ou à la compétitivité. Il y a un très bel exemple sur TED à propos des "taxes de congestion" - ou comment une taxe peut augmenter la satisfaction des usagers.

dimanche, décembre 09, 2012

Le syndrome du réverbère


Faut-il chercher ses clefs égarées en pleine nuit sous le réverbère, où la lumière facilite la recherche,
ou explorer toutes les directions au risque de devoir tâtonner un peu ?

Premier exemple, les politiques d’innovations. A juste titre, la figure de l’entrepreneur est au
centre des débats. Moins celle de son cousin germain, « l’intrapreneur », qui transforme une
idée en projet à l’intérieur d’une entreprise existante. Et pourtant, dans de nombreux secteurs,
la réussite de la France repose sur le second plus que le premier, tel que celui des technologies
vertes « industrielles », nécessitant des milliards d’investissements et la masse critique mondiale
d’une grande entreprise. De même, la compétitivité du modèle industriel « fabs, labs and advices »,
repose sur la combinaison d’innovations technologiques, de procédé et de services propres aux
offres des grandes entreprises. Impossibles sans intrapreneurs, ces innovations constituent la seule
alternative au modèle « fabless » d’entreprises industrielles à la production délocalisée dans les pays
à faibles coûts. C’est enfin à des intrapreneurs que l’on doit de nombreuses innovations telles que le
monospace, le transistor ou les post-it.

Et pourtant, quelle reconnaissance pour l’intrapreneur ? Récompensé par son employeur s’il
découvre un vaccin contre la malaria, il sera plus taxé que celui qui revend un site érotique. Et
les propositions telles de recentrage du crédit-impôt recherche sur les entreprises nouvelles
entraineraient l’exil d’une partie d’entre eux.

Deuxième exemple, le financement des entreprises. La situation est grave : avant la crise, la somme
des prêts aux entreprises de la zone euro augmentait de 600 milliards d’euros par an. Désormais, les
nouveaux prêts ne font que compenser ceux arrivés à échéance. Les entreprises d’Europe ont ainsi
perdu 600 milliards de nouveaux financements, soit l’équivalent de l’ensemble des dépenses de R&D
en Europe, privées ou publiques, ou trois fois le PIB Grec. De la même façon, les levées de capital
investissement ont été divisées par 4, et les introductions en bourse par plus de trois.

Or l’affacturage, c’est-à-dire le financement des factures, qui permet aux entreprises de recevoir
immédiatement les fonds d’une facture payable à terme, est l’une des seules sources de financement
à croître malgré la crise, de plus de 17 % entre 2008 et 2010. Peu visible dans les débats sur le
financement, il représente désormais un volume comparable aux levées de fonds du capital
investissement ou aux introductions en bourses. Une entreprise en difficulté peut en bénéficier si elle
dispose de clients solvables. Les TPE, soit la majorité des 3 millions d’entreprises en France, peuvent
en bénéficier sans formalités excessives, alors que moins de 100.000 bénéficient des outils publics de
financements des PME.

Pour accélérer l’affacturage, il ne faut pas chercher loin le client qui représente à la fois le risque
– et donc le coût de financement - le plus faible et qui pourrait proposer au plus grand volume de
fournisseurs un paiement accéléré de ses factures : c’est le secteur public. Ses achats représentant
plusieurs dizaines de milliards par an, l’apport de financement aux entreprises serait significatif,
même si seule une minorité des fournisseurs publics y recourraient. Contrairement à d’autres
mesures d’appui au financement, proposer l‘option pour le Paiement Immédiat de l’Etat (PILE) ne
coûterait rien au contribuable. Elle serait accessible simplement pour les entreprises, et relativement
rapide à mettre en œuvre, indépendamment des évolutions engagées pour faire évoluer les
paiements publics, qu’elle pourrait également accompagner.

jeudi, décembre 06, 2012

Comment relancer la croissance en Europe - la méthode Europe (Un)Limited


Publication ce jour de "Europe Unlimited", un rapport du GE European Policy Center, réalisé par une équipe d'une trentaine d'experts mondiaux.  Piloté par un groupe de travail européen (Alessandro en Italie, Wolfgang en Allemagne, Hendrik en Belgique et moi-même en France), ce rapport cherchait à apporter une méthode et des propositions nouvelles sur un thème ancien : comment relancer la croissance.

Pour ce faire, nous avons engagé un travail de fond, qui nous a amené à analyser de façon systématique les leviers qui, vu des entreprises européennes, seraient nécessaires pour relancer la croissance. Nous avons ensuite recherché les solutions compatibles à la fois avec l'intérêt général, et l'état actuel des finances publiques, avant de les prioriser en fonction de leur impact potentiel et de leur difficulté de mise en oeuvre.

Le rapport issu de ce travail reprend les analyses et les propositions principales tirées de ce travail. Quelques exemples des nombreuses analyses contenues dans ce travail:
    - pour une boulangerie de quartier comme pour une multinationale, il faut trois composantes principales pour croître : une demande (ie des clients prêts à acheter), des facteurs de production de qualité pour faire les produits ou services qui répondent à cette demande ainsi que des  "catalyseurs de croissance" (services publics fournis aux entreprises ou réglementations)
    - s'agissant de la demande, les propositions portent notamment sur la nécessité de pouvoir davantage "importer la compétitivité", mais également de veiller non seulement au niveau des dépenses publiques, mais également leur structure (la part des "dépenses d'avenir" dans les dépenses publiques est plus faible en Europe qu'aux Etats-Unis)
    - s'agissant des facteurs de production, les propositions portent notamment sur le développement des formes alternatives de financement (financement adossé), mais également le développement des intrapreneurs (analogues dans les grandes entreprises de ce que sont les entrepreneurs dans les startups) afin d'aider les innovation à atteindre des marchés mondiaux
    - s'agissant des catalyseurs de croissance, le travail a notamment analysé la contribution à la croissance des "services publics aux entreprises". Les analyses montrent que l'Europe dispose là d'un potentiel de croissance très significatif, et qui pourrait être mobilisé avec des coûts très modestes.

Et vous, que faudrait-il à votre entreprise pour qu'elle puisse accélérer sa croissance ?