dimanche, octobre 26, 2008

Gagner en bourse : actions, obligations, prime de rendement des actions et frais de gestion

Le CAC40 a commencé sa carrière en janvier 1988. Cette indice représente la valeur d'un portefeuille composé des actions qui comptent le plus, selon des règles détaillées sur le site d'Euronext.

Il valait 1000 points le 1er janvier 1988 au matin ; il en valait environ 3200 vendredi dernier à la clôture. Pour avoir une idée du rendement réel du CAC40 depuis cette date, il faut corriger l'indice en incluant les dividendes qui auraient été versés à celui qui aurait "acheté l'indice" début 1988 pour le revendre aujourd'hui. S'il était parti de 1000 euros, il en aurait aujourd'hui un peu plus de 5000, soit un rendement annuel moyen de l'ordre de 8 %.

Pour être totalement réaliste, il faut prendre en compte les frais de gestion : en effet, le CAC40 a évolué au cours du temps. Pour "avoir l'indice" en permanence, il aurait fallu acheter les actions qui y sont entré, et vendre celles qui en sont sorti. Plus généralement, celui qui souhaite acheter un placement promettant le rendement du CAC40 doit acquitter des frais de gestion.

Par exemple, s'il avait investi dans une assurance vie avec des frais d'entrée de 4 % (haut de la fourchette aujourd'hui) sur une durée de 8 ans, et 1 % de frais de gestion annuels, le rendement annuel aurait été de l'ordre de 6,5 %.

Si, au lieu de celà, il avait investi dans des obligations d'Etat (c'est à dire un placement sans risques, et avec peu de frais), il aurait obtenu un rendement légèrement inférieur, de 6,1 % (cf graphique). Notons que si le CAC40 perd encore 6 %, on arrivera au point où posséder des actions et des obligations d'Etat aurait été équivalent pour une personne qui aurait investi depuis 20 ans.

Evolution d'un portefeuille d'action du CAC40 avant et après frais de 1,5 % comparée à un portefeuille d'emprunts d'Etat





On remarquera d'ailleurs qu'à ces prix (ie, le niveau de vendredi dernier moins 6 %, qui correspond au point le plus à droite de la courbe bleue), celui qui revend aujourd'hui se trouve dans une situation où il a forcément perdu s'il a acheté ses actions après le 1er janvier 1988 : il n'existe aucun moment auquel acheter des actions est plus rentable qu'acheter des emprunts d'Etat. On le voit assez facilement sur le graphique ci-dessus : il est impossible de dessiner une ligne débutant sur un point de la courbe rouge, finissant sur le dernier point de la ligne bleue et plus pentue que la ligne bleue (or la pente entre deux points de la ligne rouge représente le rendement entre un achat à la première date et une vente à la seconde).

Faut-il y voir une preuve du fait que les prix atteints vendredi dernier sont très bas ? Oui ! Peut-on en déduire qu'un achat aujourd'hui serait forcément rentable sur le long terme ? Celà dépend en fait de ce que vous pensez être la "prime de rendement action de long terme". Si vous pensez que sur le long terme les actions ont en moyenne un rendement nettement supérieur aux obligations d'Etat (suffisamment supérieur pour absorber les frais de gestion), il vaut mieux acheter aux moments où les prix semblent bas (en cherchant un produit indexé sur un indice comme le CAC40, et présentant les frais les plus bas possibles), donc la période actuelle peut sembler bonne. Ceci suppose cependant d'être prêt à attendre peut-être un peu pour voir la valeur de son portefeuille dépasser celle des emprunts d'Etat(*) (on voit sur le graphique qu'il existe des périodes longues pendant lesquelles les emprunts d'Etat offrent le meilleur rendement).

Sur ce sujet, je vous invite à lire l'article de Pablo Fernandez, consacré à la mesure des différentes définitions de la prime de rendement des actions.

* : En gardant ces titres jusqu'à leur échéance, afin d'éviter d'être soumis au risque de taux sur la valeur de revente.

samedi, octobre 25, 2008

Après la crise, l'Afrique, moteur de la croissance mondiale ?

Le site de France 2025 présente une vidéo très intéressante de Lionel Zinsou, président du groupe "mondialisation".

Il y explique pourquoi l'Afrique peut, demain, être l'un des moteurs de la croissance mondiale.

samedi, octobre 18, 2008

Photocopie 3D pour tous : ca y est !

Le site Shapeways vous permet d'imprimer des objets en 3D ayant la forme que vous voulez, soit en utilisant un fichier généré par un logiciel de représentation 3D, soit en utilisant les outils proposés par le site.

Etonnant...

samedi, octobre 11, 2008

Crise financière, dépôts bancaires, protection de l'épargne : quelle garantie ?

A l'heure où quelques banques ont connu des difficultés à l'étranger, on peut se poser la question de l'impact potentiel pour le déposant individuel. Autrement dit, face à la crise, quel risque courent ceux qui ont un compte en banque ?

En France, les déposant sont protégés à plusieurs titres :

a - Les autorités bancaires imposent aux banques d'avoir suffisamment de capitaux pour faire face aux risques "normaux" de leur activité. Concrétement, pour chaque euro d'actif ou de prêt, elles doivent avoir 8 centimes "de coté" : c'est le fameux "ratio de solvabilité"

b - Contrairement au droit normal qui ne permet pas d'imposer aux actionnaires de "remettre au pot" en cas de difficultés, les autorités bancaires peuvent demander aux actionnaires de référence des banques de soutenir leur banque, si nécessaire

c - Contrairement aux entreprises ou aux particuliers, les banques ont accès à un "prêteur en dernier ressort", ie la BCE qui peut leur prêter l'argent nécessaire à leur fonctionnement si le marché ne le permet plus. C'est d'ailleurs ce qu'elle a régulièrement fait depuis plusieurs mois.

d - L'Etat a la possibilité d'intervenir et d'entrer au capital des banques qui connaitraient des difficultés. Les responsables du G7 ont fait une déclaration dans ce sens. Ce n'est d'ailleurs pas nécessairement une mauvaise affaire pour le contribuable : l'Etat achète en effet au pire moment pour la banque, à des prix très bas et dans des conditions de marché exceptionnellement défavorables. Il est probable qu'il réalise une plus-value lorsqu'il revendra, une fois la crise dénouée...

e - Il existe un fond de garantie des dépôts qui, si les quatre points précédents ne suffisaient pas, rembourserait les dépôts de tout déposant d'une banque française qui serait dans l'impossibilité de le faire, à hauteur de 70.000 euros.

f - A Toulon, le Président de la République a donné une garantie supplémentaire, en assurant qu'aucun déposant ne perdrait un euro. On peut difficilement être plus clair !

dimanche, octobre 05, 2008

Ecrivez la France 2025 !

Le site www.france2025.fr présente une mine d'information inégalée sur le web sur l'état de la France, ainsi que de nombreuses vidéo d'experts de premier plan qui interviennent sur les enjeux d'avenir pour notre pays.

Ce site étant un wiki, vous pouvez le commenter, le compléter et ajouter votre propres analyses de ce que pourrait être notre pays en 2025, et ce que nous pouvons faire pour le rendre le meilleur possible.

Allez-y faire un tour, celà vaut le déplacement...