En matière de chômage, l'attention se focalise sur le taux ou le nombre de chômeurs. C'est malheureusement un très mauvais indicateur, pour plusieurs raisons.
D'abord, il est fortement influencé par des facteurs sur lesquels un gouvernement a peu de levier : démographie, conjoncture économique mondiale et nationale. Bien sur, la réduction du nombre total de demandeurs d'emploi est en soi une bonne chose lorsque l'on part des niveaux actuellement connus dans la plupart des pays du monde. Mais cette bonne chose peut s'avérer mauvaise en fonction de la façon dont elle est réalisée :
- une réduction du nombre de chômeurs est un échec s'ils sont découragé de chercher un emploi (et sortent alors des listes de Pole Emploi) ;
- si la sortie du chômage résulte de personnes placées en stages ou emploi "occupationnels" (ie, uniquement conçus pour que les gens sortent des statistiques), celà risquera les rendre moins employables ;
- à l'inverse, une partie du chômage et de la recherche d'emploi a une véritable utilité économique, si elle contribue à "développer du capital humain", par exemple par une formation qui permet d'accéder à un emploi de meilleure qualité, ou de sortir d'un emploi menacé ou condamné pour aller vers un secteur en croissance.
Le nombre de demandeurs inscrits est donc un mauvais indicateur. Une bien meilleure façon de piloter les politiques de l'emploi ou le bilan d'un gouvernement est la "valeur ajoutée économique", différence entre la valeur ajoutée de la production (qui compte pour zéro les emplois "occupationnels") diminuée de la valeur "de marché" des qualification mobilisées pour l'obtenir. Ainsi :
- une politique qui permet d'améliorer la valeur ajoutée des emplois contribue positivement à la VAE, alors qu'elle n'a pas d'impact sur le chômage mesuré ;
- une politique qui aide les chômeurs découragés, les seniors ou les femmes à accéder à un emploi est compté positivement, alors qu'elle ne modifie pas le taux de chômage mesuré ;
- une politique qui renforce la "recherche active d'emploi", visant à identifier le meilleur emploi possible pour chacun, au détriments de la gestion administrative des demandeurs est fortement valorisée, alors qu'un pilotage à court terme par la statistique de l'emploi n'en fait rien apparaitre.
D'abord, il est fortement influencé par des facteurs sur lesquels un gouvernement a peu de levier : démographie, conjoncture économique mondiale et nationale. Bien sur, la réduction du nombre total de demandeurs d'emploi est en soi une bonne chose lorsque l'on part des niveaux actuellement connus dans la plupart des pays du monde. Mais cette bonne chose peut s'avérer mauvaise en fonction de la façon dont elle est réalisée :
- une réduction du nombre de chômeurs est un échec s'ils sont découragé de chercher un emploi (et sortent alors des listes de Pole Emploi) ;
- si la sortie du chômage résulte de personnes placées en stages ou emploi "occupationnels" (ie, uniquement conçus pour que les gens sortent des statistiques), celà risquera les rendre moins employables ;
- à l'inverse, une partie du chômage et de la recherche d'emploi a une véritable utilité économique, si elle contribue à "développer du capital humain", par exemple par une formation qui permet d'accéder à un emploi de meilleure qualité, ou de sortir d'un emploi menacé ou condamné pour aller vers un secteur en croissance.
Le nombre de demandeurs inscrits est donc un mauvais indicateur. Une bien meilleure façon de piloter les politiques de l'emploi ou le bilan d'un gouvernement est la "valeur ajoutée économique", différence entre la valeur ajoutée de la production (qui compte pour zéro les emplois "occupationnels") diminuée de la valeur "de marché" des qualification mobilisées pour l'obtenir. Ainsi :
- une politique qui permet d'améliorer la valeur ajoutée des emplois contribue positivement à la VAE, alors qu'elle n'a pas d'impact sur le chômage mesuré ;
- une politique qui aide les chômeurs découragés, les seniors ou les femmes à accéder à un emploi est compté positivement, alors qu'elle ne modifie pas le taux de chômage mesuré ;
- une politique qui renforce la "recherche active d'emploi", visant à identifier le meilleur emploi possible pour chacun, au détriments de la gestion administrative des demandeurs est fortement valorisée, alors qu'un pilotage à court terme par la statistique de l'emploi n'en fait rien apparaitre.