- La crise financière s'est accompagnée d'une baisse de l'euro de près de 20 % par rapport aux plus hauts. Cela représente un gain de compétitivité considérable - équivalent à un passage de 35 à 42 heures sans hausse de salaires, ou à une exonération de 50 % des cotisations patronales.
- L'accumulation de mauvaises nouvelles concernant les dettes bancaires ou celles des Etats marque surtout un coup de frein à des années de hausse : difficile pour un Etat ou une banque de continuer les excès du passé dans le contexte actuel. Or connaitre le nom de sa maladie, c'est déjà faire un premier pas vers la guérison...
- Une crise est aussi une opportunité de changement ; « Soyez vous-même le changement du monde que vous voulez voir dans le monde » (Ghandi, cité dans "Survivre face aux crises", Jacques Attali). De nombreuses réussites (voir ici le témoignage de Steve Jobs) financières, économiques, politiques sont nées de crises, qui permettent à des nouveaux concepts ou des nouvelles personnalités d'émerger - comme l'a écrit Gramsci : "La crise, c'est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître"
- Comme je l'expliquais dans un billet en 2008, la phase de "fin de cycle" que nous vivons actuellement marque aussi le début du suivant. Les ressources financières vont progressivement se réorienter vers des sources de valeurs plus "tangibles" que les montages financiers obscurs, les meilleures élèves vont recommencer à choisir la recherche ou l'industrie plutôt que l'ingéniérie financière sophistiquée, la "classe créative" mondiale va se refocaliser sur les façons de résoudre les grands problèmes qui frappent l'humanité, plutôt que sur la façon de contourner la régulation prudentielle bancaire.
samedi, mai 15, 2010
jeudi, mai 13, 2010
samedi, mai 08, 2010
Chiffres astronomiques...
" There are 100.000.000.0000 stars in the galaxy. That used to be a huge number. But it's only a hundred billion. It's less than the national deficit! We used to call them astronomical numbers. Now we should call them economical numbers."
R. Feynman
R. Feynman
dimanche, mai 02, 2010
Dette publique : perspectives inquiétantes de la BIS
La Banque pour les Réglements Internationaux (BIS) a publié en mars un papier très inquiétant.
Il estime en effet qu'en 2040, compte tenu des déficits actuels et de l'évolution des dépenses liées au viellissement, la dette de la France serait comprise entre 200 et 400 % du PIB.
Autrement dit, les seuils de soutenabilité de la dette publique que j'évoquais dans l'article des Echos seraient dépassés : seuil économique (au-delà duquel la dette pèse trop sur l'activité), financier (au-delà duquel la capacité de payement est entâchée, et les banques ne prêteront plus aux états) et politique (au-delà duquel les jeunes refusent de payer pour les dépenses de leurs aînés)...
Il estime en effet qu'en 2040, compte tenu des déficits actuels et de l'évolution des dépenses liées au viellissement, la dette de la France serait comprise entre 200 et 400 % du PIB.
Autrement dit, les seuils de soutenabilité de la dette publique que j'évoquais dans l'article des Echos seraient dépassés : seuil économique (au-delà duquel la dette pèse trop sur l'activité), financier (au-delà duquel la capacité de payement est entâchée, et les banques ne prêteront plus aux états) et politique (au-delà duquel les jeunes refusent de payer pour les dépenses de leurs aînés)...
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